Les liquides

Très peu de liquides existent dans la nature en grandes quantités. A part l’eau et le pétrole, la plupart des autres liquides sont fabriqués. En fait, beaucoup de liquides familiers, comme le sang, la bière et les jus de fruits, sont surtout de l’eau.

La compétition entre l’énergie thermique et l’énergie de liaison détermine l’état d’un système atomique. Le liquide est un état intermédiaire entre la violence aléatoire du gaz et le calme relatif du solide. La température du liquide doit être « juste ce qu’il faut » pour équilibrer les forces intermoléculaire : à haute température, il se transforme en gaz et à basse température, il se transforme en solide. Aux pressions et températures ordinaires, l’état liquide est plus facile à former, soit avec des molécules hautement polarisées (avec des extrémités positives et négatives, comme l’eau), soit avec de grandes molécules lourdes, comme le pétrole.

L’aptitude à couler, qui est la caractéristique des liquides, varie avec la force de cohésion d’une substance à l’autre, de l’acétone à l’eau, du pétrole aux huiles, aux mélasses et jusqu’au goudron. Cette notion, traitée analytiquement par Newton vers 1687, est quantifiée par la viscosité, c’est-à-dire, la résistance interne ou le frottement qui s’oppose au mouvement d’un objet immergé dans le liquide. Habituellement, les petites molécules, telles que l’eau ou le benzène, se déplacent aisément et manifestent une très faible viscosité en comparaison avec les grandes molécules complexes, telle que celle du goudron.

Notre démarche sera grandement facilitée en ne traitant que les liquides parfaits, incompressibles et non-visqueux. Dans les conditions ordinaires, on peut considérer l’eau et plusieurs autres liquides réels comme des liquides approximativement parfaits.