Nécessité du glissement

Le stator crée un champ magnétique tournant à la vitesse \( \Omega_S=\frac{\omega}{p} \) avec \( \omega \) = pulsation des courants statoriques en rad/s. (Ceci provient de la relation connue \( n_s = \frac{f}{p} \) avec \( n_s \) en tr/s)

Les fem induites au rotor provoquent la circulation de courants induits qui s’opposent à la cause qui leur donne naissance c’est à dire la rotation du champ tournant.

Le rotor tourne à une vitesse \( \Omega \) inférieure à la vitesse de synchronisme. (fréquence \( n \) proche de \( n_s \) : \( n < n_S \))

Il y a donc mouvement relatif du rotor par rapport au champ magnétique tournant statorique, à la fréquence de glissement notée \( n_g: n_g = n_S - n \)

Définition du glissement

On appelle glissement g d'un MAS le rapport \( g = \frac{n_g}{n_S} \)

D'où

\( g = \frac{{{n_S} - n}}{{{n_S}}} = \frac{{{\Omega _S} - \Omega }}{{{\Omega _S}}} \)

  • \( \Omega_S \) en rad/s (pulsation mécanique du champ tournant)
  • \( \Omega \) en rad/s (pulsation mécanique du rotor)
  • \( n \) les mêmes en tr/s ou tr/min
  • g n'a pas d'unités , il s'exprime en %

Relation déduite de la précédente:

\( n = (1-g) n_S \)

La pulsation mécanique \( \Omega_S \) et la pulsation électrique \( \omega \) sont liés par la relation issues des relations du champ tournant:

\( f = p \times n_S \):

avec

  • f en Hz: fréquence de la tension d'alimentation
  • \( n_s \) en tr/s : vitesse du champ tournant
  • p : nombre de paire de pôles

en multipliant de chaque côté par \( 2\pi \)

\(\omega = p \times \Omega_S \)

avec

  • \( \omega \) en rad/s: pulsation de la tension d'alimentation rad/s
  • \( \Omega_s \) en tr/s : vitesse du champ tournant en rad/s
  • p : nombre de paire de pôles

Valeurs du glissement

  • Au démarrage ou rotor bloqué: \( n = 0 \) donc \( g = 1 \)
  • A vide : \( n \approx ns \) donc \( g = 0 \)
  • Au freinage par inversion du sens de marche (inversion de l'ordre des phases): \( n \approx -n \) donc \( g > 1 \)
  • En génératrice, le rotor est entrainé au-delà du synchronisme donc \( n > ns \) donc \( g < 0 \)
  • Au régime nominal:
Puissance du MAS<1kW>1kW> 150 kW
g nominal10 à 20%3 à 8%1 à 3%

Fréquence des courants rotoriques

Le rotor, à p paires de pôles, voit le champ statorique tourner par rapport à lui à la fréquence \( n_g =g n_S \) . Ces enroulements voient donc apparaître à leurs bornes des fem de fréquences

La fréquence et la pulsation des courants rotoriques sont données par:

\( f_r = p n_g = p g n_s = g f \)
\( \omega_r = \omega_g = p \Omega_g = p (\Omega_s - \Omega) = p g \Omega_s = g \omega \)

Exemple : f = 50 Hz ; g = 3% alors la fréquence des courants rotoriques est de \( f_R = 1,5 Hz \)

Conséquence : le rotor produit un champ magnétique tournant appelé champ magnétique de réaction d'induit

Sa fréquence de rotation par rapport au rotor est \( \frac{f_R}{p}=\frac{gf}{p}=gn_S=n_g \) avec \( \Omega g=\frac{\omega_R}{p} \).

La fréquence de rotation du champ rotorique par rapport au stator \( = n_g+n = gn_S+n =n_S \). (vitesse du champ tournant rotorique par rapport au stator\( =\Omega+\Omega_g=\Omega_S \) ) .

Ce champ se superpose à celui dû au stator et se déplace à même fréquence \( n_s \) . On a bien deux champs tournants synchrones.